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Coroner: Technical Thrash Metal. Suisse,
Zürich.
Dissonance Theory: 2025
9,5/10
Century Media.
Disponible CD, LP et Numérique.
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Le mythique trio suisse (presque entier) Coroner, revient avec un nouvel album studio, quelques 32 ans après sa dernière parution d'album, soit Grin, en 1993. Coroner c'est reformé en 2010, 14 ans après avoir un terme à ses activité en 1996. Mais depuis 2010, mis à part quelques prestations sporadiques, le groupe n'avais pas publié de nouveau matériel. Je dis presque entier, puisque le batteur Markus Edelman alias Marquis Marky, avait remis sa démission en 2014, n'ayant plus le désir de poursuivre. C'est donc avec plaisir que j'ai explorer ce sixième album Dissonance Therory.
Lorsqu'il s'agit d'un album de retour d'une formation qui a marqué des générations tel que Coroner, par son innovation, originalité et son avant-gardiste techniques, alors très souvent, les attentes des amateurs et fans, sont souvent élevées… Ces attentes sont parfois exhaussées et parfois un peu moins. Je ne cacherai pas que je suis un fan de Coroner depuis le début, et que j'apprécie toujours autant ce groupe qu'il y a 38 ans, avec la sortie de R.I.P.; Je fais donc partie de ceux qui ont des attentes, et elles ont été comblées avec Dissonance Therory!
Ce qui est à la fois surprenant et fantastique lorsque j'écoute ces nouveaux titres, est que Ron Royce et Tommy T. Baron sont toujours au même niveau, sans n'avoir rien perdu, et au contraire, ils semblent en possession de tous leurs moyens, tout autant qu'inspirés lors de la composition de l'album! Le vocal de Royce est impeccable et sa façon de jouer tout comme celle de Baron le sont également! Et comme complément depuis 2014, ils ont sus choisir un batteur de haut calibre avec Diego Rapacchietti, qui sans le copier, avec son approche « jazzy » ramène l'esprit de Marky! Les membres de Coroner avaient et possèdent toujours cette capacité de se démarquer, et de mettre en garde cette légion de groupes Thrash Metal existants, qui agissent souvent en tant qu'émules; « Nous sommes de retour et reprenons notre place! » Le travail d'enregistrement et de de production de Tommy Vitterli (Baron) secondé par Denis Russ entre autres, propulse les pièces puissamment et met en valeur cette approche élaborée de ces virtuoses. L'album sonne vraiment bien, les pièces sont élaborées, accrocheuses et tranchantes, bénéficiant de l'expérience percutante des ces pionniers. Il est facile de percevoir et d'entendre la complicité de ces 3 musiciens, qui possède un solide encrage musical.
Dissonance Therory est un album solide, mais qui plus est il est aussi à mon humble avis, l'une des meilleures sorties de cette année! |
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Carach Angren: Symphonic Black Metal. Pays Bas, Limburg.
The Cult of Kariba: 2025
8,5/10
Season of Mist.
Disponible CD, LP et Numérique.
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Je le dis et le répète souvent, je ne suis pas un mateur né du genre Black Metal. Par contre avec les années, certaines formations auront réussi à venir chercher chez moi de l'intérêt pour ce genre. Je pense à Dark Funeral, principalement avec les dernières sorties, où encore Marduk. Mais si il en est une qui aura retenu mon attention et affection, c'est bien Carach Angren!
Ce groupe, maintenant un duo, que je considère faire partie de ma liste des préférés tout genres confondus, représente l'un des aspect les plus théâtrale du Métal. Plus encore, une preuve évidente d'évolution musicale sophistiquée et de recherche de dépassement. Plusieurs groupe évoluent avec le préfixe « symphonique », et plusieurs le font avec brio; Carach Angren en est un de ceux-là, et sait comment bien doser sa recette. Fort en concepts, les parutions de Carach Angren réussissent parfaitement à traduire, transmettre et illustrer cette atmosphère d'horreur et de ténèbres que les membres imaginent dans les compositions. Je reviens sur l'aspect théâtrale, puisqu'il s'agit d'une part importante de l'impression que laisse le groupe, et sans cet aspect, je crois qu'il serait de moins grand intérêt ou du moins, qu'il passerait un peu plus inaperçu. Chacune des parutions de Carach Angren est conceptuelle et met l'accent sur une thématique particulière, de même que chaque album du groupe se raffine au niveau de la composition, des arrangements mais aussi de cette fameuse atmosphère théâtrale, quasi cinématographique. Ce qui en résulte, subjectivement et selon mes goût, des sorties en crescendo de qualité et d'originalité.
Ce EP du nom de The Cult of Kariba, revient d'une certaine façon au mythe exploité avec le premier album Lammendam, mais cette fois-ci en s'élargissant sous le thème de La Damme Blanche et de la sorcière empoisonneuse Kariba, qui se présente tel un conte d'horreur en 5 segments; 5 titres qui apportent un complément au précédent. Un mini album qui possède une production sans tache, de grande qualité qui permet à l'imagination de s'aventurer dans des avenues sombres et risquées! |
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Hooded Menace: Death/Doom Metal. Finlande, Uusimaa.
Lachrymose Monuments Obscuration: 2025
7,5/10
Season of Mist.
Disponible CD, LP et Numérique.
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Le Death/Doom Metal, un genre qui a vu le jour à la fin des années 80, et plus connu dans les années 90 grâce entre autres à des formations tels que My Dying Bride et Paradise Lost, c'est en quelque sorte métamorphosé dans les années 2000, avec des groupes qui y ont apporter quelques éléments qui ont fait ressortir l'aspect Death Metal de manière plus présente. Il s'agit donc d'un sous genre qui sans être aussi en vue que le Black, le Death ou encore le Thrash Metal, qui réussit à tirer son épingle du jeu, et souvent de façon très intéressante, voir impressionnante!
Hooded Menace qui œuvre dans cette sphère depuis 2007, fait office d'une des figures de proue du mouvement Death/Doom Metal. Le groupe aura su imposer sa propre signature, avec l'apport d'une sonorité qui au fil des albums se sera peaufiné, mais qui aura aussi intégré des arrangements à consonance plus mélodique et recherchés, tout en demeurant sombre et lourd. Maintenant, ce septième album du titre (long) Lacrymose Monuments of Obscuration, comporte de manière plus marquée pour certains titres, une rythmique plus rapide autant qu'allégée; J'irais même jusqu'à dire que cela rejoint passablement plus ce que propose Paradise Lost. Ce qui en soit n'est pas un défaut, mais apporte aussi un allègement musical qui se transpose par une ambiance, disons moins ténébreuse. Les thématiques demeurent les mêmes, donc assez sombres, mais ne se transmettent plus exactement de la même façon.
Est-ce que cette « mouture » me rejoint autant? Il est évident que le talent de compositions et la finesse sont toujours au rendez-vous, et nous sommes à la fois assez loin de ce que je considère être leur album le plus significatif, soit Ossuarium Silhouettes Unhallowed de 2018. Différent, oui c'est le cas, sans pour autant que la qualité de produit ne soit affectée. Il est possible que le tout me rejoigne un peu moins , quoi que j'apprécie l'évolution du groupe. Mes premières impressions sont que cette ambiance de catacombes que j'apprécie est moins profonde, et les titres bénéficient au sens figuré, d'un peu plus de lumière. Lacrymose Monuments of Obscuration est un bon album qui comporte de l'originalité, de l'efficacité et dont la sonorité est excellente! Et n'oublions pas que Hooded Menace possède la qualité de ne jamais faire deux fois la même chose. En contrepartie, je ne pourrais me joindre aux nombreuses chroniques qui le considère comme un accomplissement, simplement parce que lorsque je l'écoute, les ténèbres planent un peu moins au-dessus de ma tête… |
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From the Crypt: Death Metal. Pays Bas, Limburg.
Born in the Grave: 2025
7,5/10
Raw Skull Recordz.
Disponible Numérique.
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Un premier album pour la formation From the Crypt, qui a vu le jour en 2022, une jeune formation mais qui comporte des membres qui évoluent sur la scène Métallique depuis déjà un certains nombre d'années!
C'est simple, si vous être amateurs et/où à la recherche d'un Death Metal plutôt carré et du type plus « old school », un Metal qui rappelle des groupes tels qu'Obituary, Vomitory où encore Memoriam, d'ailleurs le vocal de Ben Janssen rappelle quelque peu celui de Karl Willets, et bien Born in the Grave est un bon choix d'album.
Évidemment, ici on ne réinvente rien du tout, les modèles sont déjà tous existants et en place, et le band ne fait que surfer dessus. Par contre, si c'est efficace pourquoi pas? Parce que oui, on y retrouve ce qui à déjà été fait, mais l'album dégage une bonne énergie et lourdeur. De plus il bénéficie d'une production très correcte, ce qui permet de bien dégager l'atmosphère certainement recherchée par le groupe. Du Death Metal déjà vu comment mentionné, mais qui se prête parfaitement aux écoutes du genre. Et n'oublions pas que, rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme! Du moins, ça s'applique dans certains cas! |
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Paradise Lost: Death/Doom/Gothic Metal. Angleterre, Halifax.
Ascension: 2025
7/10
Nuclear Blast Records.
Disponible CD, LP et Numérique.
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Ces vétérans britanniques de la scène underground, proposent ce dix-huitième album, qui semble représenter certaines périodes et genres musicaux que Paradise Lost aura endossé au fils des décennies.
L'une des quelques formations à avoir conserver pratiquement intact son alignement depuis 1988, ce qui passablement rare 37 ans plus tard! Et il faut le dire, qui est aussi un des groupes qui aura navigué sur divers courants qui ne sont pas nécessairement du Metal pur, tel le Rock Gothique et voir même l'alternatif sombre, mais quasi Depeche Mode; Une période, et ici je précise, qui m'aura quelques peu agacé compte tenu de leurs racines plus dures. Mais un point demeure, ce quintet aura majoritairement conservé et inclus cet esprit sombre, souvent lourd et quasi de désespoir dans leurs compositions. Personnellement, je suis partagé au niveau de ce que j'apprécie de Paradise Lost, c'est généralement blanc ou noir, pas tellement de zones grises. J'avais apprécié les premiers albums, puis par la suite c,est pas mal en montagnes russes. À la sortie de Medusa, j'ai renoué avec le groupe, car il s'agit d'un très bon album à mon avis, puisqu'il touche beaucoup plus le genre Death/Doom. Obsidian, fut aussi l'un des bons. Paradise Lost était tout de même assez loin de ce qui avait été fait, tel l'incontournable Gothic EP qui fait certainement parti des plus sombres parutions, quoi que cette époque soit moins raffiné.
Avec Ascension, comme mentionné j'ai l'impression de faire certaine forme de voyage dans le « timeline » de la discographie du band. Certains moments forts tel que je les apprécie, soit plus « durs » à tendance Death/Doom Metal. Par moments, le vocal de Nick Holmes fait penser à celui du regretté Peter Steel, et musicalement certaines portions ne sont pas si loin non plus de Type O Negative. En contrepartie, on y retrouve aussi des titres qui ramène à ces périodes moins intéressantes, où pour le moins différents; J'utilise le terme différent, c'est ce qui caractérise assez bien Paradise Lost pour l'ensemble de l'œuvre. Chose certaine, Nick Holmes possède assurément un talent vocal par sa versatilité, et il est solidement entouré de Greg McIntosh et Aaron Aedy, qui apportent ses « riffs » et arrangements souvent brillants. Ascension possède une excellente production, il sonne donc super bien, ce qui consolide ce que j'apprécie parmi certains titres plus prisés de votre bon Docteur! Au final, Ascension me semble inégale, mais je ne dirais pas qu'il comporte du remplissage, il ne fait que changer son orientation. Il me laisse vraiment croire qu'il s'agit d'une forme de rétrospective, comme si il était question d'un album de fin de carrière... Possible? Il est aussi possible qu'il prenne du galon au fil de mes écoutes subséquentes, et que je l'apprécierai davantage? Il semble provoquer des réactions positives, mais pour le moment, je conserve une certaine réserve...
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